Après un traitement LASIK
Le Lasik est une technique de chirurgie réfractive au laser qui se caractérise par la grande variété des troubles visuels qu’elle permet de prendre en charge. Les suites opératoires du traitement sont légères et la récupération visuelle est rapide dans la majorité des cas, se faisant en grande partie au cours des premières 48 heures. Il convient cependant de suivre rigoureusement le traitement post-opératoire prescrit et de respecter certaines précautions simples. Enfin, le retour aux activités quotidiennes doit se faire progressivement et en se conformant aux conseils du praticien.
Rappel sur le Lasik
Le Lasik permet de corriger toutes les amétropies (myopie, hypermétropie et astigmatisme), bien que l’indication thérapeutique de cette technique soit sous la dépendance directe de la puissance du trouble visuel à prendre en charge. La méthode permet aussi de traiter la presbytie sur le principe de la « bascule » (monovision), c’est-à-dire en affectant l’œil dominant à la vision lointaine et le second à la vision proche. Le principe de cette technique de chirurgie réfractive est de modifier la forme de la cornée en procédant par photoablation avec un laser Excimer.
Les suites opératoires du Lasik
Le traitement Lasik se déroule en mode ambulatoire, sans aucune hospitalisation nécessaire. C’est donc à son domicile que le patient débute sa convalescence.
Elle est confortable et quasi indolore, bien qu’après dissipation des effets de l’anesthésie locale, il soit normal de ressentir comme une légère sensation de brûlure, des picotements, et d’être un peu plus sensible à la lumière vive qu’en temps normal. Cela ne doit pas inquiéter le patient, de même que d’autres possibles manifestations post-opératoires : paupières un peu enflées ou taches rouges sur la sclère, le blanc de l’œil. Ces différents petits désagréments sont très temporaires et disparaissent généralement en quelques jours.
Dans la semaine qui suit le traitement, il faut absolument éviter de se frotter l’œil. Plus généralement, il doit être protégé de toute forme de contact mécanique, ce qui explique notamment que le port d’une coque protectrice soit nécessaire au cours des phases de sommeil.
Les consultations de suivi sont primordiales. Elles ont lieu a minima le lendemain de l’opération puis environ 1 mois plus tard. Leur objectif premier est de suivre le patient dans sa convalescence, en s’assurant de l’absence de complications et de la bonne récupération visuelle.
Le retour à une vie complètement normale est rythmé par le chirurgien, en fonction des caractéristiques de chacun et des circonstances. En règle générale, il est possible de reprendre une activité professionnelle sédentaire dès le lendemain de l’intervention. Cependant, il faut attendre environ 15 jours avant de pouvoir pratiquer des activités aquatiques et des sports doux, ce délai étant porté à 1 mois pour les activités physiquement exigeantes.
Lasik : traitement post-opératoire
Le traitement post-opératoire prescrit se compose de collyres, l’un aux vertus antibiotiques à utiliser pendant 1 semaine, et le second à celles anti-inflammatoires pour une durée de 15 jours au maximum. Ils sont parfois accompagnés de larmes artificielles pour prendre en charge la légère sécheresse oculaire qu’induit assez fréquemment le Lasik.
Récupération visuelle après Lasik
Dans les heures qui suivent l’intervention, il est normal que la vision du patient soit un peu trouble. Cela reste en général très temporaire et, dans la majorité des cas, les premiers effets positifs du traitement sont notables en 24 heures. Ensuite, l’amélioration visuelle est généralement rapide et se fait en grande partie au cours des premières 48 heures, même s’il faut attendre 1 mois pour que la vision soit totalement stabilisée. Certaines circonstances font cependant exception et demandent un temps d’adaptation plus long, notamment le traitement de la presbytie qui nécessite une phase d’apprentissage neurosensoriel.
Questions fréquentes
Les résultats du Lasik sont-ils stables dans le temps ?
La réponse à cette question dépend davantage de la nature et des caractéristiques du trouble visuel à traiter que de la technique elle-même. Autrement dit : si la myopie, l’astigmatisme ou l’hypermétropie du patient sont stabilisés, il est légitime de penser que la correction apportée par le Lasik sera durable.
Ainsi, pratiquement, il est d’usage de n’opérer que les sujets de plus de 22 ans (croissance terminée) et qui n’ont pas eu à changer de verres correcteurs au cours des derniers 24 mois.
La problématique est toute autre concernant le traitement de la presbytie. Il s’agit en effet d’un trouble évolutif qui s’accentue généralement de 45 à 65 ans. Ainsi, une correction de la presbytie chez un patient jeune a de bonnes chances de ne plus être adaptée quelques années plus tard. Une intervention secondaire est alors envisageable pour prendre en charge la presbytie aggravée.
Le Lasik est-il une intervention risquée ?
La question avait été abordée officiellement il y a quelques années à l’Assemblée Nationale. En 2014, un parlementaire avait en effet adressé une question écrite au gouvernement (question numéro 56735), dans laquelle il indiquait que «[…] 20 % des patients souffrent de complications graves, invalidantes suite à l’intervention ».
En 2016, dans sa réponse publiée au Journal Officiel, le ministère de la Santé indiquait notamment que le taux de complication était de moins de 1% en peropératoire et de moins de 2% en post-opératoire.
Il convient de comparer ces taux à ceux qui, il y a environ une trentaine d’années, plaçaient le taux d’incidence des complications du Lasik entre 10 et 15%, quand la technique n’en était encore qu’à ses balbutiements. C’est sans doute sur ces données-là que s’appuyait la question du député. Néanmoins, d’après les chiffres disponibles aujourd’hui, le Lasik ne peut pas être considéré comme un acte chirurgical à risque.
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