SMILE

SMILE est l’acronyme de « Small Incision Lenticule Extraction » en anglais. C’est la plus récente des techniques de chirurgie réfractive au laser. Cette méthode peu invasive permet de traiter efficacement la myopie et l’astigmatisme. Elle repose sur l’utilisation d’un laser Femtoseconde pour apporter au patient la correction optique souhaitée. Il s’agit d’un traitement bref, indolore, et l’essentiel de la récupération visuelle se fait en seulement quelques jours. Différentes études montrent que la précision du résultat est remarquable et que le taux de satisfaction chez les sujets traités est particulièrement élevé.  

SMILE : généralités

 

Principe général du SMILE

Pour traiter certains troubles de la vision, le SMILE est une technique chirurgicale reposant sur l’utilisation d’un laser Femtoseconde. Avec cet équipement, le chirurgien découpe un lenticule dans la cornée avant de le retirer manuellement. Les caractéristiques de ce fragment (épaisseur, forme, orientation…) dépendent du trouble visuel à corriger et de sa puissance. Par exemple, dans le cas d’une myopie, le principe est d’ôter un lenticule au niveau de la zone centrale, pour aplanir la cornée. 

 

SMILE : indications thérapeutiques 

Le SMILE permet actuellement de corriger la myopie, même lorsqu’elle est très puissante :  la limite maximale de traitement se situe aux alentours de 10 dioptries (D). En ce qui concerne l’astigmatisme, la plage de traitement va jusqu’à 5D. Néanmoins, la correction de l’astigmatisme au SMILE est moins prévisible que celle de la myopie et certaines sources recommandent de limiter le traitement à 3D pour une meilleure efficacité.

La prise en charge de l’hypermétropie en routine via une intervention SMILE est encore aujourd’hui au stade du développement. Enfin, l’un des avantages du SMILE est qu’il constitue une excellente alternative au Lasik si ce dernier est contre-indiqué, en particulier chez les patients atteints de sécheresse oculaire.

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Avant l’intervention

Comme toujours en chirurgie réfractive, la phase préopératoire est une étape capitale, tant pour garantir le succès de l’intervention que pour assurer la sécurité du patient.

En premier lieu, certaines des analyses réalisées au cours du bilan ophtalmologique (topographie cornéenne, mesure de l’épaisseur cornéenne minimale, fond d’œil…) servent à vérifier l’éligibilité du patient à un protocole SMILE, en écartant toute contre-indication, notamment un kératocône ou une cornée trop fine. 

Par ailleurs, d’autres tests permettent de déterminer les caractéristiques du lenticule cornéen à ôter pour apporter la correction optique souhaitée.

Déroulement du traitement SMILE

Une intervention SMILE dure environ 10 minutes par œil et débute par l’instillation de gouttes d’oxybuprocaïne pour assurer une anesthésie locale. Ensuite, puisque le laser Femtoseconde ne peut être utilisé efficacement que sur une surface plane, le chirurgien met en place sur la cornée un dispositif destiné à l’aplatir. Il procède alors à la découpe du lenticule au laser. Ses caractéristiques de forme, d’épaisseur et d’orientation ont auparavant été entrées dans le système informatique de pilotage du laser Femtoseconde. Le processus est donc sous contrôle complet.

Par ailleurs, le laser VisuMax 800 utilisé représente la dernière génération de ce type d’équipements. Il est équipé de nombreux systèmes de contrôle, ce qui accroît encore davantage la précision et la sécurité de l’intervention. De plus, puisqu’il est plus rapide que ses prédécesseurs, le confort du patient est amélioré.

Une fois la découpe effectuée, le chirurgien libère alors les adhérences résiduelles avant de procéder à l’extraction manuelle du lenticule.

 

Précautions à suivre par le patient après SMILE

A l’inverse du Lasik ou de la PKR qui imposent une protection mécanique de l’œil durant plusieurs jours, le port de lunettes ou de coques protectrices n’est pas nécessaire après une intervention SMILE. Néanmoins, afin de réduire le risque de complications et de garantir une récupération visuelle optimale, le patient doit impérativement suivre certaines précautions.

En particulier, il est indispensable de suivre rigoureusement le traitement post-opératoire prescrit. Celui-ci repose sur l’instillation de collyres pendant plusieurs semaines, et leurs posologies doivent être respectées à la lettre. 

Le suivi post-opératoire revêt aussi un caractère essentiel. A ce titre, il est impératif de respecter scrupuleusement le planning des visites de contrôle. Ces consultations sont en effet essentielles pour surveiller l’évolution du patient, s’assurer de l’absence de complications, et adapter le traitement médical si besoin. Enfin, le retour aux diverses activités doit s’effectuer de manière progressive et c’est le praticien qui en donne le rythme.

SMILE : résultats

Dans l’immense majorité des cas, la récupération fonctionnelle après SMILE est rapide et se fait essentiellement au cours des premières 24 heures. Par ailleurs, les résultats obtenus sont extrêmement précis en termes de correction réfractive.  Plus précisément, d’après de nombreuses études, celle-ci se situe généralement à +/- 0,5 dioptrie du résultat escompté. Enfin, sur la base des données disponibles, le taux de satisfaction global des patients est supérieur à 95 %.

Risques et complications du SMILE

Tous les chiffres le montrent : quelle que soit la technique utilisée, la chirurgie réfractive est un domaine sûr, en particulier en France où l’activité est strictement encadrée par des instances officielles comme la Haute Autorité de Santé et où la formation des praticiens est longue, exigeante et rigoureuse. 

Le SMILE ne fait pas exception à la règle avec un taux de complications bien inférieur à 1 %. Et, toutes ne sont pas graves : ce pourcentage inclut un bon nombre de complications mineures et facilement prises en charge. Par ailleurs, le calcul de ce taux minime de complications est basé sur des données épidémiologiques antérieures à l’apparition des lasers Femtoseconde de dernière génération. Or, ceux-ci offrent aujourd’hui une sécurité et une précision encore plus importantes.

Sans parler de véritable complication, il peut parfois arriver que la correction visuelle obtenue soit partiellement insuffisante. Lorsque cela est observé de façon significative et durable, une intervention secondaire peut être envisagée afin d’affiner le résultat initial. Puisque le retrait d’un second lenticule cornéen n’est pas envisageable, c’est alors généralement une procédure PKR ou Trans PKR qui est recommandée.

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